2022, une page se tourne

Ces dernières années auront apporté un tel lot de problèmes que j'avais cessé de participer à la tradition des vœux de bonne année. Quand le monde cumule mauvaise année après mauvaise année, on finit par arrêter de participer à ce rite social.
Vivre l'histoire en direct, c'est fatiguant.

Mars 2020 et le SARS-CoV-2, le rêve idiot de bulle sanitaire de Nouvelle-Calédonie et l'emprisonnement de facto de sa population pendant 18 mois, et l'impossibilité pour moi de trouver un travail à peu près décent à Nouméa ont marqué trois annus horribilis pour moi.

Il devenait urgent, vital même, que je me rapproche de mon centre de gravité professionnel et social, et de ma ville, pour trouver un travail où ce mouton à cinq pattes puisse se développer à nouveau.

Le problème du mouton à cinq pattes, c'est que c'est invendable en Nouvelle-Calédonie (ça ne fait pas bon ménage avec l'esprit « casse pas la tête » du cru). Et même à Paris, peu de sociétés se risquent à embaucher des gens qui n'ont pas été filtrés au tamis fin des règles de conformité du rouage recherché.

Et puis dans mes recherches, j'ai tenté ma chance auprès d'une petite société que j'admire depuis quelques baux, au point d'en avoir été client fidèle depuis 21 ans, puis revendeur pendant 16 ans pour mes propres clients. Une perle, des mieux cachées, de l'internet français.
J'ai envoyé une candidature spontanée en mode « quand est-ce que vous m'embauchez ? » (sic).
Trois entretiens et semaines plus tard, dont deux perdues à couver chacun son Covid-19, j'étais embauché.

J'ai signé la veille de Noël. J'ai commencé deux jours après. J'ai fêté ça seul (un autre grand changement de vie, adieu Nouméa) mais sur un petit nuage.

J'ai terminé 2022 et je commence 2023 en tant que Head of Product chez Gandi.

Je suis dans le nuage maintenant !

À bientôt sur les internets ;-)